Ode to my family

Vin Diesel approuve ce message

Camzer & la nouvelle lettre
7 min ⋅ 14/05/2024

Il y a rarement spectacle plus divertissant que de regarder des membres d’une même famille interagir ensemble.

Je dis ça de manière générale, parce que franchement on a toutes et tous des liens différents et pourtant c’est toujours un peu la même recette. En se baladant dans un vieux village médiéval il y a quelques jours, on croisait le chemin de plusieurs familles qui avaient exactement les mêmes sujets de discussion (des ados qui faisaient la gueule apparemment, trop bizarre des ados qu’on traine dans un village dont iels se foutent alors que Gabi ne répond plus aux textos en fait ?!?)

Allez, bienvenue dans cette nouvelle lettre. Consacrée aujourd’hui à ces drôles de liens familiaux, vous l’aurez compris.

J’ai grandi dans une famille italienne où les rassemblements familiaux étaient importants émotionnellement et importants matériellement : on était beaucoup. Généralement ça se passait chez ma grand mère, qui avait vécu avec 9 autres personnes dans une maison contenant 3 chambres pendant quelques belles années. Un lit accueillait 3 enfants, fallait pas ronfler trop fort. Maintenant que les enfants avaient grandi, les petits enfants étaient nombreux, puis leurs amours respectives, la famille s’était agrandit et on passait dans cette même petite maison plusieurs jours de vacances à nourrir moult ventres apparemment toujours vides. C’était toujours chaleureux, souvent le bordel. On faisait la queue pour aller faire pipi et une liste d’attente pour aller à la douche. On ne pouvait rentrer qu’à une personne dans la salle de bains tant elle était petite. Puis il fallait déjà repartir. Ma mère quittait les siens et la maison qui l’avait vue naître pour rentrer chez elle, sa deuxième maison, épuisée mais déjà sur le retour on parlait des prochaines réunions. Un jour ma grand mère est morte et avec elle sont partis ces rassemblements où nous, les plus petits, étions « obligés » de camper dans le salon. Faire une cabane à Noël avec nos cousin.es était évidemment rarement une source de malheur. Ma mère a pris le relai de ces festivités, ainsi qu’une de mes tantes, mais jamais un oncle. Le patriarcat a la vie dure, famille italienne ne déroge évidemment pas à la règle.

Tout le monde était fatigué, les réunions ont disparu.

...

Camzer & la nouvelle lettre

Camzer & la nouvelle lettre

Par Camille Garcia