Il y a quelques temps et par je ne sais quelle folie, je suis tombée en amour avec la course. Courir dans la forêt, dans le Causse, dans un parc entouré d’immeubles et de travaux, ça dépend des saisons, ça dépend des déménagements. Mais ça y est j’aime ça courir. Si vous avez reçu d’autres lettres de ma part, vous savez déjà à quel point ça a redéfini mon image de moi-même.

Ce matin pour me réveiller, me mettre en appétit et profiter du frais par la même occasion, je suis partie courir. Arrivée au parc, un vieux monsieur loin devant moi a entendu ma foulée légère et totalement impeccable, et s’est retourné sur moi. Il s’est appuyé sur sa cane, s’est arrêté de marcher et m’a crié quand je passais à sa hauteur “vous en avez, de la chance !”. J’ai éclaté de rire, il est con j’arrive plus à respirer maintenant, et je lui ai répondu en riant “on a tous les deux de la chance, regardez comme on est vivants !”

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