Un trait certain de ma personnalité se caractérise par ma peur de l’oubli. Un jour, j’ai vu ma grand mère ne pas reconnaître ses propres enfants et l’effroi qui m’a parcouru l’échine ce jour-là a ancré en moi pour toujours la puissance du Souvenir. Se souvenir, c’est tracer le fil de sa vie, c’est raconter qui on est et qui sont les autres. Qui est-on le jour où on oublie qui on est ? vous avez quatre heures

Pas le temps de niaiser, bienvenue dans cette Nouvelle Lettre. Je n’ai pas écrit depuis des semaines et le voilà venu, le temps des doigts qui fourmillent, qui crient l’urgence d’écrire. Ecrire pour ne pas oublier, écrire pour exister, écrire pour vivre. La peur de crever finalement.

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